Éric Santos appartient à une espèce de créateur rare, celle des utopistes à la convergence des arts, mais qui n’ont jamais lâché leur affaire. Décrire un parcours n’est pas chose aisée, c’est remonter le fil d’une vie. Faire un tour sur les chemins de traverses menant à une histoire. Celle d’une vocation, pour l’architecture, l’art et le design. Éric Santos la porte depuis l’enfance. Un gamin rêveur, intuitif, un infatigable créatif. Très vite, il comprend la notion de l’espace, joue avec les proportions, bouillonne d’idées. Il se nourrit de la vision de l’architecte norvégien Kjetil Trædal Thorsen, qui qualifie cette science artistique comme « art de la préposition : sur, dans, sous, au-delà, devant, derrière, etc. ».

L’important c’est de se situer avec l’espace, se l’approprier, l’apprivoiser. Une philosophie qui le conduira aux portes de l'École Nationale Supérieure d'Architecture Paris-Val de Seine. Diplôme d'Architecte HMONP (Habilitation à l'exercice de la Maîtrise d'Œuvre en son Nom Propre) en poche, il est rompu au grand écart des intentions et adapte une écriture qui se veut manifestement éclectique. Il « fait le job », en anti-star, et ce job, il l’aime parce qu’il lui permet d’assouvir sa passion : l’expression de la culture, le beau, et parce que son moteur, ce sont les contacts humains. Il restera ainsi douze années à l'agence d'architecture Delerue à Saint Cloud, et fonde son agence éponyme en 2009. Son engagement est sans bornes. Omniscient, il s’investit au cœur de chaque projet, en fait le tour, des prémices jusqu’au terme. Car son secret réside ici : mettre en scène et proposer des scénarios de vie au travers de l’architecture, de son aménagement intérieur et extérieur. Avec en filigrane des questions éthiques et environnementales sans jamais dénaturer l’image et l’esthétique.

L’inventivité protéiforme ne doit pas faire oublier l’essentiel : sa seule limite reste votre imagination…